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                              Aurelia A

VICTORIA A

 

La vie est un roman et les personnages d’Aurélia A. semblent rejetés vers le passé comme des bateaux contre le courant. La préciosité du trait, le pointilleux du réalisme n’enlèvent pourtant rien à l’émotion ; de cet abandon des personnages au Temps, naît une mélancolie toujours renouvelée. Ils sont, fantasmés par son regard, comme pris dans leurs interrogations les plus intimes. Aurélia A. travaille à l’ancienne, gouache et crayons, teintes franches mais aussi couleurs passées et la liberté de composition est ce qui frappe immédiatement lorsqu’on regarde ses dessins ; le sens des lignes, de l’espace et du cadre.

« Les hommes sont fatigués » pourrait-on penser en regardant ses portraits. Dandies introspectifs, rockers indolents, « gueules impossibles » ; elle convoque également les grandes mythologies du sport : baseball, Tour de France, salle de boxe américaine… perdants magnifiques, vainqueurs éphémères.

C’est un monde dans lequel Aurélia A. nous propose d’entrer; la minutie du trait et l’attention portée aux détails nous plongent dans le grand trouble et la solitude de personnages auxquels elle offre un bien étrange écrin pour qu’ils nous révèlent leur secret.

 

http://www.aureliaa.com

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